[Ezio Mortati] Une rencontre, une histoire... [FINI]

J’ étais en vacances en France. J’ étais partis en colonie de vacances pour ne pas rester dans le monastère du cardinal Baggia. Je ne supportais plus d’être enfermé, de ne rien pouvoir faire et de faire toujours les mêmes choses. Il me fallait de l’air, un grand bol d’air, loin de ce maudit monastère. J’ avais donc rejoint une colonie qui partait pour trois semaines tout proche de Nantes, sur la côte Atlantique de l’Hexagone. Nous étions à environ une heure et quarts de Nantes. Nous logions en Vendée, à Saint Jean de Monts. Le programme que je m’étais fait était des plus simples. Plage toute la journée et fête le soir. Je trouverais bien des gars et des filles français avec qui j’ allais passer ses soirées… Je maîtrisais parfaitement la langue ce qui m’aiderais beaucoup à m’intégrer parmi les français. Et dès le premier jour, alors que j’étais tranquille sur ma serviette, un groupe de mecs vient me voir. Ils me proposent de jouer au foot avec eux. Il leur manquait un joueur, j’ai donc accepté. Les mecs avaient l’air cool et en plus ils traînaient avec un petit groupe de trois filles. Je les avais déjà repérer mais comme elles étaient avec les mecs je n’allait pas m’incruster. Alors que là, ces trois débiles me tendent la perche pour leur parler et leur piquer une de leur copines. Sa allait être facile pour moi, aussi bien niveau foot que niveau drague. Quoi de plus simple pour un beau gosse italien comme moi que de draguer les petites minettes ? Sa allait être un jeu d’enfant. Mon corps musclé, mes cheveux bruns et mes lunettes de soleil en avait fait craquer plus d’une. Je suivis donc les mecs jusqu’à leur terrain de foot improvisé. Les trois jeune fille vinrent se placer sur un côté du terrain. Elles déplièrent leurs serviettes en me tournant le dos. Je put admirer leurs magnifiques postérieurs. Un régal. Je sens que ces vacances vont être absolument géniales. Le match commença, ils m’avaient mis avec le soi disant plus fort des trois gars. Ils ne savaient pas mon niveau et j’allais leur montrer. Goal volant évidemment, en deux contre deux dur de faire autrement… Charles, le mec qui était avec moi, allait être le gardien. Comme sa moi je pouvais créer le jeu et aller marquer. J’allais lui faire des passes bien sûr mais bon, fallait aussi que j’épate la gente féminine présente sur les bords du terrain. Les deux gars qui étaient nos adversaires s’appelaient Dorian et Alexandre. Ils prirent l’engagement. J’avais décidé de jouer sans maillot, histoire de montrer mes abdos et pectoraux, et je leur avait laisser le ballon pour le début du match. Ils engagèrent, firent une, deux, trois passes puis Charles récupéra la balle. Il me la passa et le festival commença. Je mis le ballon sur mon pied, fit un petit tour du monde et fit un sombrero sur Dorian. Alex’ avait prit place dans les buts pour m’empêcher de marquer mais ce n’est pas sa qui allait m’arrêter. Je fis une feinte de tir, il plongea, et dans la seconde qui suivit je fit une petite passe pour Charles. Il n’avait plus qu’à pousser la balle derrière la ligne. Il marqua donc et vint me taper dans les mains. Il me lança un regard admirateur. Je sentais que nos adversaires étaient assez énervé devant mon niveau. Les filles, elles, me regardaient sans broncher. Et voilà comment réussir à draguer trois nanas. Le match reprit. Alex’ tenta une frappe de loin mais Charles, bien dans ses buts, bloqua le ballon. Il me la passa. Deux passements de jambes devant Dorian et une frappe placée nous permettait de prendre l’avantage par deux buts d’écart. Il allait falloir que j’arrête mon chaud parce que là, ils commençaient à vraiment s’énerver. En plus, ils voyaient bien que leurs copines étaient attirées par mon corps de beau gosse. Je leur laissa donc deux buts. Ils avaient remarqués que je ne jouais plus comme au début et me firent la remarque. Ils voulaient que je joue à mon meilleur niveau. Pas de problèmes pour moi, rien de mieux de les ridiculiser pour leur subtiliser leurs copines. Ils me les offraient sur un plateau là ! Sa allait être un véritable calvaire pour ces pauvres français. Je joua donc, comme ils me l’avaient demandé, à mon meilleur niveau. Et là, ils ne marquaient plus. Charles étaient imparable et mes buts nous donnaient un avantage plus qu’important. On finit le match sur un score de 7-2 pour nous bien sûr. Ils me serrèrent la main mais je sentais qu’ils étaient contrariés… Quand ils allaient partir, Charles vint me voir et me dit :

- Euh Ezio, on organise une petite fête ce soir. Alcool et meufs au rendez-vous bien sûr. Sa te dirait de venir ?
- Ah bah ouais pas de problèmes. Tes potes veulent bien par contre ? Ils avaient l’air contrarié après notre match, dis-je en souriant.
- Je leur ai pas demandé mais je t’invite donc c’est bon. Je te donne mon adresse, c’est là qu’il y aura la fête. Vient vers 19h.
- Ok bah j’y serais.

Je prit le papier qu’il me tendit. Il y avait son adresse et son numéro de téléphone au cas où je ne trouverais pas. Il fallait donc que je rentre prendre une douche et me faire classe pour ce soir…

J’arrivais au centre où nous étions hébergés. Je prit une douche, enfila une chemise à laquelle je défis deux boutons et enfin mon short qui m’arriva un peu en dessous des genoux. C’est bon j’étais classe. Les autres mecs n’ont qu’à bien se tenir. Je sortis donc. La maison de Charles était à cinq rues de la mienne. J’y alla donc tranquillement, je marcha lentement, j’étais un peu en avance. Quand j’arriva devant le numéro indiqué sur la petite feuille qu’il m’avait donné, je prit l’allée qui menait à la porte d’entrée. Je frappa et quelque un vint m’ouvrir. C’était Alexandre. Quand il me vit son expression passa de joyeuse à limite en colère. Il se retourna pour voir Charles et ce dernier accouru pour me faire entrer. Alexandre me laissa passer après un moment d’hésitation. En passant devant lui, je lui fit un grand sourire ce qui l’énerva encore plus. Quand j’entra dans le salon, la musique était à fond, certains dansaient. Très peu à vrai dire. Il y avait trois canapés de quatre places chacun. Une cheminée trônait au milieu de la pièce, évidemment elle n’était pas allumée. Par la baie vitrée je pouvais apercevoir une grande piscine. Plusieurs personnes y étaient dedans. Une jeune fille s’approcha de moi. Elle était assez jolie, elle était vêtu d’une robe noire assez courte. Elle avait des formes généreuses. Elle ne m’intéressait pas trop franchement mais comme c’était une copines de la fille que j’avais repéré à la plage je lui parla. J’allais pouvoir faire connaissance avec sa copine comme sa… Elle commença :

- Salut, je m’appelle Justine. Et toi ?
- Moi c’est Ezio. Tu passes une bonne soirée ?
- Ah bah ouais c’est tranquille. Et nous c’est tout l’été comme sa…
- Vous en avez de la chance, moi en Italie je peux pas faire grand-chose, les gens ne font pas trop de fêtes quand ils sont jeunes. Ici, c’est fantastique.
- Tu viens d’Italie ? Fit-elle comme admirative.
- Ouais j’habite pas loin de Palerme. C’est de là que me vient cet accent…
- Ah d’accord, la classe. Je vais te présenter mes amies si tu veux…
- Ouais avec plaisir !

Sa y est j’allais connaître la beauté que j’avais vu sur la plage. Une fille de taille normale, des petits seins et un postérieur à faire rêver. Elle était superbe. Habillée dans une robe blanche. Quand j’arriva sur le canapé où elle était assis, elle me fit un grand sourire. Je l’avoue, c’était la première fois qu’un sourire me faisait cette effet. Mon cœur chavira. Elle avait également des lunettes qui lui allait parfaitement. Elle se tourna vers moi et engagea la conversation.

- Salut moi c’est Mathilde. Toi c’est Ezio c’est sa ?
- Oui c’est sa, comment tu le sais ?
- Justine vient de me le dire, dit-elle en souriant.
- Ah ok. Tu habites ici ?
- Oui dans le bourg. Ezio c’est pas français, tu viens d’où ?
- D’Italie. Mais bon, j’espère partir de ce pays le plus vite possible. Je n’aime pas l’Italie, trop de mauvais souvenirs là-bas…
- Ah ok. J’y suis déjà allé moi, à Rome. C’était pas mal. C’est quoi tes mauvais souvenirs ?

Voyant que j’hésitais, elle me dit :

- Tu peux me le dire, si tu veux j’en parlerai à personne. Je garderai sa pour moi…
- D’accord, si tu le gardes pour toi… J’ai perdu ma mère dans un attentat là-bas. J’ai été élevé par des moines et je n’avais le droit de rien faire. Donc voilà mon enfance a été gâché là-bas.
- Ah ok désolé.

Elle me fit un petit bisou sur la joue. Mon cœur fit de nouveau un bond dans ma poitrine.

- Et toi, tout se passe bien dans ta vie ?
- Non pas trop, mon père est mort quand j’avais cinq ans. J’ai toujours du mal à en parler. C’est dur pour moi…
- Désolé, je ne voulais pas te faire penser à sa. Sinon, t’as un copain ?
- C’est pas grave t’inquiètes pas. Non je n’en ai pas…

Elle me sourit de nouveau et se rapprocha un peu de moi. Nous étions maintenant collés. Alexandre nous regardait du coin de l’œil. Il devait sûrement être lui aussi sur Mathilde. La musique s’arrêta quelques instants et un slow fut lancé. Je vit Alexandre s’approcher de nous. Il dit :
- Mathilde, tu veux danser ?
- Non désolé Alex’, je parle avec Ezio là…

Il repartit sans rien dire. Elle posa sa tête sur mon épaule. Je me sentais vraiment bien avec cette fille. J’étais venu en France dans l’idée de battre mon record de prises féminines, qui est de 7 en trois semaines, mais j’avais l’impression que maintenant j’allais en avoir une seule. Je n’avais d’yeux que pour elle. Je n’avais jamais ressentit cela. Certains parlent de coup de foudre, je pense qu’ils ont raison. Le courant été tout de suite bien passé entre nous deux et dès la première fois que je l’ai vu mon cœur s’était accéléré. Il fallait que j’arrive à sortir avec elle dès ce soir. Comme sa on pourrait s’appeler pour se revoir, sa serait plus simple que si on est pas ensemble… Je passa donc un bras derrière son épaule et la serra contre moi.

Il était maintenant 1h00 du matin. Nous ne dormions toujours pas. On avait parlé tranquillement sur le canapé et on avait été se baigner un peu. J’avais réussi à lui voler deux ou trois baisers. Nous étions dehors, assis dans l’herbe quand je vit un grand gars s’approcher de nous. C’était encore Alexandre, il n’avait donc pas compris que maintenant elle était à moi ? Il lui demanda s’ils pouvaient se parler en privé. Ils partirent donc un peu plus loin. Apparemment rien à signaler, ils parlaient normalement. Et tout d’un coup sans que personne n’ait pu prévoir quelque chose il l’embrassa. Elle s’écarta et lui étala sa main sur sa joue. Puis elle revint me voir. Elle était vraiment énervée quand elle fut de retour. Je la prit dans mes bras et lui dit de se calmer un peu. C’était une belle soirée, il ne fallait pas qu’elle soit en colère à cause de cela. J’avais compris qu’elle n’était pas une fille facile qui va de mecs en mecs sans avoir de sentiments pour aucun d’entre eux. Elle m’avait dit que quand elle embrassait quelque un, c’est qu’elle était sincère et avait des sentiments pour cette personne. Elle avait donc des sentiments pour moi, m’étais-je dit à ce moment. La soirée ne pouvait pas être mieux pour moi. La fille sur qui j’avais flashé m’aimait apparemment et elle venait de foutre une gifle au mec que je n’aime pas. Que rêvez de plus ? Si il y avait bien quelque chose qui me faisait envie par-dessus tout, voir son magnifique corps sans cette robe. Je tenta des petites caresses sur son ventre, je descendais progressivement. Une fois arrivé à ses fesses elle me prit la main et me fit signe que non de la tête. Elle me chuchota à l’oreille qu’elle ne se sentait pas prête pour le faire. En même temps elle avait quinze ans, sa pouvait un peu l’excuser. Elle avait un an de moins que moi. Je me résigna donc à ne rien tenter. La soirée se passa tranquillement, entre embrassades et câlins. Vers cinq heures nous nous endormîmes à la belle étoile, même si le soleil commençait à se lever. Elle avait posé sa tête sur ma poitrine et s’était endormi très rapidement. J’avais passé une excellente soirée à ses côtés. On avait échangé nos numéros et nos adresses. A 8h nous nous réveillâmes. Je l’embrassa longuement et lui dit qu’il fallait que je rentre au centre. Elle me raccompagna à la sortie et me réembrassa. J’étais tout simplement aux anges avec elle. Cette relation allait être ma meilleure que je n’ai jamais eu.

Je rentra au centre d’hébergement, me posa sur mon lit et m’endormis aussitôt. Je fut réveillé à 14h par mon portable qui sonna. C’était le cardinal Baggia, mon père adoptif.

- Allo ?
- Oui mon fils, c’est Baggia. Je voulais t’annoncer quelque chose. Le Pape est mort, je me rends à Rome pour participer au conclave. Il faut que je te dise aussi que je fais parti des quatre preferiti. J’ai donc une grande chance de devenir le prochain Pape…
- Sa serait génial ! Bravo Papa !
- Oui sa serait bien. Merci mon fils ! J’ai un avion là, je te laisse bisous.
- Bisous Papa.

Je raccrocha. Il m’a appelé juste pour me dire qu’il allait devenir Pape. J’en ai rien a ciré franchement ! Enfin sa serait parfait remarque comme sa je serais libre, il devrait rester tout le temps à Rome et moi je resterais à Palerme. Ou encore mieux, peut être que je pourrais rester en France avec Mathilde… Enfin il faut voir comment tout sa va se dérouler avec elle. Si c’est vraiment du sérieux ou pas. Je l’espère franchement mais bon on sait jamais on se connaît que depuis hier soir donc bon. Après cette pensée heureuse je me rendormis, cette fois là jusqu’à 17h. J’avais bien dormi en tout cas. Je mangea un bout de pain et regarda si j’avais reçus un ou des messages pendant que je dormais. Aucun. J’avais espérer que Mathilde m’en aurait envoyé un, malheureusement non.

Les trois semaines étaient passés maintenant, j’avais revu Mathilde presque tous les jours. On vivait une histoire géniale. J’aurais voulu rester plus longtemps avec elle, beaucoup plus longtemps. Trois semaines s’étaient clairement insuffisant. On s’aimait, on vivait une histoire heureuse et je ne n’imaginais pas qu’elle s’arrête là. Malheuresement je devais partir, je ne pouvais pas rester… Elle non plus ne pouvait pas venir avec moi. Nous étions dans l’obligation d’en rester là… Je reprit donc l’avion, on avait pleuré tous les deux. Cette séparation avait été horrible…


Un mois avait passé depuis mon retour. Je vivais dans un petit studio que mon père adoptif m’avait acheté près de Palerme. Je n’était cependant, en ce moment même, pas à Palerme. J’étais à Rome dans les bureaux pontificaux au Vatican. Mon père avait été nommé Pape. Comme je voulais lui parler, il avait fallu que je me rende là-bas. Nous étions assis autour d’une table et je lui expliqua ce que je voulais vraiment de ma vie.

- Mon père. Je suis venu vous voir pour vous demander quelque chose. Il y a un mois, j’étais en vacances en France comme vous le savez. Là-bas, j’ai rencontré une jeune fille qui a un an de moins que moi. Je n’ai que seize ans je le sais, mais ce qui me ferait le plus grand plaisir, ce serait de la retrouver. D’aller vivre là-bas en France.
- Mon fils. Tu es en train de vivre ta première histoire d’amour. C’est important dans une vie, autre qu’ecclésiastique bien sûr, cependant tu comprendras que je ne veux pas que tu ailles habiter là-bas. Je serais beaucoup trop inquiet à te savoir seul dans un pays que tu ne connais pas, où tu n’as aucun repère. Je ne veux que ton bien mon fils, mais ce que tu me demandes là c’est impossible. Je ne veux pas te perdre…
- Mais mon père, je l’aime vraiment ! Je sais que c’est avec elle que je veux faire ma vie ! Je l’ai sentit dès la première fois que je l’ai vu et c’est réciproque. Durant tout un mois, nous nous sommes envoyés des messages par portable et ordinateur. Nous nous aimons, comment ne pouvez-vous pas le remarquer à ce point ?
- Je le vois bien que tu l’aimes. Cependant je ne suis pas certains que tu feras ta vie avec. Vous n’êtes que deux adolescents, vous ne pouvez être sûr de rien concernant votre relation et encore du fait que vous serez ensemble durant de nombreuses années…
- C’est-ce que vous pensez. Moi je le sais, je le sens au plus profond de moi. Je la veux elle et pas une autre. Et si vous ne m’aidez pas à aller vivre en France, j’irais par moi-même et ce ne sera plus la peine de me parler, ni-même de m’appeler « Mon fils » ! Mon choix est fait je veux aller vivre là-bas.
- Très bien si tu es sûr de toi… En revanche je ne veux pas que tu y ailles seul. Tu seras sous la responsabilité de l’évêque de Nantes. Ce qui te laissera une assez large marge de liberté comme tu ne vas pas aller habiter à Nantes… Il viendra te voir plusieurs fois par mois mais ne sera pas toujours derrière toi. Sa te va comme solution ?
- Oh oui mon père ! Merci de m’accorder cette chance. Je pourrais découvrir un nouveau pays, une nouvelle culture et surtout quitter ce pays que je ne considère pas comme étant le mien. Et surtout je pourrais retrouver ma copine.

Je sauta dans ses bras. Il venait de m’accorder la plus grande chance qui soit pour moi. Quitter ce pays et retrouver ma belle ! Il allait falloir deux semaines pour acheter un studio là-bas et le billet d’avion. Deux semaines à attendre pour tout le temps que j’allais passer à ses côtés, ce n’était rien…

Un an plus tard

J’étais chez moi. J’avais pris des cours dans un lycée, le même que Mathilde évidement. On était toujours ensemble, de vrais inséparables. On était tombé dans la même classe, pas par chance mais seulement parce que j’avais fait le choix de prendre les mêmes que Mathilde. C’était assez dur mais je me débrouillait pas mal. Mathilde, elle, survolait les débats. Elle tournait à une moyenne d’environ 14/20. Moi j’étais à 10.5/20. Elle voulait m’aider mais je refusait. Je préférais qu’elle se concentre sur son travail à elle. Moi j’étais déjà sûr que ma place ne devrait pas être ici, ma place était sur un terrain de football. Mais bon du moment que j’étais à ses côtés, plus rien ne comptait. Nous étions en période de vacances actuellement. Nous passions tous les deux en terminale je sais pas quoi. Je ne comprends rien au système français mais bon c’est pas très grave tout sa.

On était dans mon studio. J’étais basé à Saint Jean de Monts, à deux rues de chez Mathilde. On se voyait tous les jours et on ne s’en lassait pas le moins du monde. J’étais maintenant sûr, après cette année entière, que c’était la femme de ma vie. Comment pourrais-je penser le contraire, on s’était engueulés quatre ou cinq fois dans l’année mais à chaque fois on s’était mieux retrouvés. Il me manquait juste une chose pour que notre relation soit vraiment parfaite. Du sexe. Nous n’avions toujours pas coucher ensemble en un an ! Il fallait que nous le fassions maintenant. J’en pouvais plus d’attendre, un an que j’ai envie d’elle. Elle était sur le canapé. Allongée dans une position assez sexy et avec une robe. Je m’assis à côté et commença à l’embrasser et la caresser, cette fois ce n’était pas comme d’habitude. Elle se laissait faire. C’était la première fois, était-elle enfin prête ? Elle me regarda et me fit oui de la tête. Je commença à remonter sa robe. Elle ne bougeait toujours pas. Sa y est nous allions enfin pouvoir le faire. Elle était en sous-vêtements quand quelque un sonna à la porte. J’étais dégoûté. Qui pouvais venir me faire chié maintenant ?! Pile à ce moment ! Elle se rhabilla en vitesse et j’alla ouvrir la porte. Je connaissais l’homme qui me faisait face. C’était l’évêque de Nantes qui me rendait visite. Il ne venait qu’une fois par mois et il fallait que ce soit maintenant je n’en revenais pas. Il entra. Il vit Mathilde vite rhabillé et eu un petit sourire. Il se tourna vers moi :

- Bon alors Ezio, je vois que tout se passe bien ici. Je ne vais pas te déranger plus longtemps tu m’as l’air occupé. Je voulais te dire aussi que ton père, sa Sainteté, m’a demandé de te dire qu’il était fier de toi. Que tu arrives à te débrouiller seul et que ton histoire avec la demoiselle ici présente l’enchantait et qu’il espérait qu’elle durerai encore longtemps comme tu le souhaites.
- Merci mon Père. Vous pouvez lui dire que tout se passe à merveille entre nous. Au revoir.

Je ferma la porte derrière lui et posa ma tête contre le cadre de la porte. J’étais désolé pour Mathilde c’était impossible de recommencer maintenant. Elle avait été enfin prête à le faire et cet abruti d’évêque était venu tout niquer. Je me retourna vers elle et alla l’embrasser. Elle sentit que j’étais désolé et elle me prit dans ses bras. Cette étreinte me fit le plus grand bien mais je culpabilisait toujours. Elle me regarda dans le fond des yeux et me dit :

- Ezio ce n’est pas grave, nous le ferons je te le promets. Un autre jour c’est tout. Je me sens prête maintenant. Il n’y a pas de raisons pour qu’on ne le fasse pas. Je t’ais fais attendre un an entier et maintenant je te veux. J’ai envie de toi Ezio.

Je la regarda et a réembrassa. On allait quand même le faire, bientôt. En attendant il était déjà 19h et il fallait que je mange et elle aussi. Nous allons aller acheter du Mcdo. J’en mangeais pas souvent mais une fois de temps en temps sa allait. On alla donc acheter du Mcdo et nous mangeâmes. Elle avait appelé sa mère pour lui dire qu’elle dormait chez moi. Et nous l’avons fait. La nuit avait été parfaite et j’étais le plus heureux des hommes. J’avais maintenant tout dans ma relation avec Mathilde. C’était parfait. Je remerciait encore,dans ma tête, mon père adoptif qui m’avait laissé venir ici vivre mon idylle. Je lui devais beaucoup sur ce coup-là.

J’étais avec Mathilde encore une fois. Il y a deux semaines de cela j’avais participé à un tournoi de football. Un tournoi européen à Paris. Des recruteurs de nombreux clubs étaient présents. Et après le tournoi, deux recruteurs étaient venus me voir avant que je prenne ma douche dans les vestiaires. Deux clubs anglais voulaient me faire signer un contrat. Un mec de Cristal Palace et un mec de Stoke. J’avais signé le contrat de Stoke et j’allais être prêté une saison dans le club de Hull City. J’allais devenir professionnel chez les Tigers ! Le seul soucis, et c’était ma plus grande question, c’était est-ce que Mathilde allait bien vouloir me suivre. Elle, elle voulait venir avec moi chez les Britishs. Mais le principal problème c’est ses parents. Il fallait qu’elle leur parle. Ses parents étaient très gentils mais allaient-ils bien vouloir qu’elle aille vivre avec moi en Angleterre ? Elle espérait elle aussi. Mais ça n’allait pas être chose aisée. J’avais décidé de l’accompagner chez elle pour parler à ses parents aussi. On y alla à pied donc. Elle entra sans frapper, je la suivit. J’avais déjà rencontrer ses parents, on mangeait assez souvent ensemble. Je les appréciais beaucoup et c’était réciproque. Ils me saluèrent moi et leurs filles et elle commença :

- Papa, maman. J’ai quelque chose à vous dire. Ezio est footballeur professionnel maintenant, il a signé un contrat dans un club pro l’autre jour.
- Félicitation Ezio, c’est génial !
- Merci Bruno. Il y a un petit problème par contre…
- Oui Papa. Enzio signé dans un club de foot en Angleterre. Il va donc aller vivre là-bas. Tu sais papa, je l’aime et il m’aime. On est ensemble depuis trois ans et on a envie de faire notre vie ensemble. J’ai 18 ans je peux donc faire ce que je veux mais je voulais savoir si toi et maman vous voudriez bien que j’aille vivre en Angleterre avec Ezio ?
- Ma chérie. Je pense que ta mère pense comme moi. Nous t’aimons plus que tout et nous ne voulons pas te perdre. Mais on sait très bien qu’un jour tu partiras. On aimerait que tu restes ici évidement mais si tu veux partir avec Ezio, si c’est vraiment ce que tu veux, vas-y. J’ai confiance en toi, j’ai confiance en Ezio. Je sais que vous êtes ensemble depuis longtemps et que rien ne peux vous séparer. Je m’opposerai pas à ce que tu partes.
- Oh Papa ! Merci je t’aime tu es génial. Et c’est vraiment ce que je veux. Merci papa.

Elle prit ses parents dans ses bras. Elle avait les larmes aux yeux, eux aussi d’ailleurs. Bruno, son père, se tourna vers moi et me prit dans ses bras aussi. Il me chuchota à l’oreille qu’il avait confiance en moi et qu’il voulait que je veille sur sa fille, qu’elle soit heureuse. Je lui promit que je veillerais sur elle. Mathilde s’approcha de moi et on s’embrassa longuement. Elle me dit :

- Sa y est Ezio, on va pouvoir vivre ensemble, comme nous le voulions depuis longtemps.

Je n’avais pas de mots. Elle avait dit exactement ce que je pensais. Je ne put retenir quelques larmes.


On était maintenant le 20 Juillet. Il était 15h et nous étions à l’aéroport de Nantes. Nous avions un avion pour Londres prévu à 16h. J’allais découvrir un nouveau pays et cette fois ci avec ma chérie. Sa allait être fabuleux. On monta dans l’avion. Un peu moins d’une heure plus tard nous atterrissions sur le tarmac de l’aéroport anglais. Il pleuvait. En Angleterre c’était tout le temps comme sa apparemment. Un temps de chiotte. On prit un taxi pour aller jusqu’à Hull et on arriva devant notre petit studio. On entra et une fois dans le studio on se regarda dans les yeux et on s’embrassa. Notre vie commune allait commencée à partir de maintenant. Notre rêve de plusieurs mois se réalisait enfin. On était libre, on allait pouvoir vivre la vie comme nous le souhaitons.